Bénin : Aké Natondé sur E-télé/«La création du Sénat vise le renforcement de la stabilité démocratique»
(L'honorable Aké Natondé, estime que la création d’un Sénat permettra de consolider la démocratie béninoise et d’assurer une meilleure gouvernance institutionnelle.)
Invité sur la chaîne privée e-Télé ce dimanche 2 novembre 2025, l'honorable Aké Natondé président du groupe parlementaire Union progressiste le renouveau a défendu la proposition de révision constitutionnelle introduite à l’Assemblée nationale , visant à instaurer un Sénat au Bénin et dont il est co-auteur.
Selon l'élu de la 24ème circonscription électorale, cette proposition s’inscrit dans la volonté de moderniser les institutions du pays et de les adapter aux réalités politiques actuelles.
« Lorsqu’on veut rester figé, on n’avance pas. Il faut évoluer avec son temps, dans l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il déclaré.
Pour lui, la Chambre Haute permettra de renforcer la neutralité du Parlement, d’assurer une seconde lecture des lois et de prévenir les crises politiques, notamment en cas de cohabitation entre l’exécutif et le législatif.
Une proposition ouverte à l’enrichissement
Pour l'honorable Aké Natondé le texte n’a rien de définitif.
« Ce n’est qu’une proposition. Elle pourra être enrichie, amendée ou rejetée. C’est la plénière qui décidera », insiste-t-il.
S’appuyant sur l’article 4 de la Constitution, il a invité les citoyens à faire confiance à leurs représentants élus, garants du débat démocratique.
L'invité estime également que le moment politique est propice à un débat serein :
« Le président Patrice Talon est en fin de mandat et ne peut plus rêver d’un troisième. C’est une période apaisée, sans arrière-pensée politique.
Mettre en valeur l’expérience des anciens dirigeants
L’un des points les plus débattus de la proposition concerne la présence de droit d’anciens présidents de la République, de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle au sein du futur Sénat.
Face aux critiques d’un éventuel “reclassement politique”, Aké Natondé défend une logique de transmission et de reconnaissance :
« Ces personnalités sont des bibliothèques vivantes. Il ne s’agit pas de leur offrir un privilège, mais de tirer profit de leur expérience pour le bien de la République. »
Selon lui, cette disposition contribuerait à préserver la mémoire institutionnelle du pays et à assurer la continuité de l’État.
Un pas vers une démocratie plus mûre
Pour le président du groupe UPR, la création du Sénat représente un tournant important vers une démocratie plus solide et plus réfléchie.
« Cette réforme n’est ni un caprice politique ni une manœuvre de circonstance. C’est un choix de raison, destiné à renforcer la stabilité et la crédibilité de nos institutions », a-t-il affirmé.
Un débat politique décisif à venir
La proposition de loi sur la création du Sénat marque le début d’un débat historique au sein de la représentation nationale.
Les députés de l’Union Progressiste le Renouveau affirment vouloir doter le Bénin d’un outil institutionnel moderne, garant de l’équilibre des pouvoirs, de la qualité des lois et de la paix politique durable.
Reste à savoir si la réforme obtiendra le consensus politique nécessaire pour franchir l’étape cruciale de la révision constitutionnelle.

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