Journée Africaine de la Jeunesse 2024/ONG AFRIKA SIGNATURE, Collectif ALAFIA-FIFA et ROPEPAIB sacrifient à la tradition
La commémoration de l'édition 2024 de la Journée de la Jeunesse de l'Union africaine n'est pas passée inaperçue au Bénin

Trois organisations à savoir l'ONG AFRIKA SIGNATURE, le Collectif ALAFIA-FIFA et le Réseau des Organisations et Personnalités Engagées pour la Promotion de l'Année Indépendantiste au Bénin (ROPEPAIB) ont uni leur force pour organiser une journée de réflexion. Moment de s'interroger sur la situation de l'offre de l'emploi et de l'entrepreneuriat. D'autres sujets urgents concernant la jeunesse n'ont pas été occultés. Venus de toutes les contrées du Bénin, les jeunes ont massivement répondu présents. L'activité a eu lieu à la salle polyvalente de l'AnpE à Abomey-Calavi.
Exactement trois activités ont meublé cette activité. D'abord, réunissant les hommes et femmes des médias vendredi, le ROPEPAIB a officiellement lancé les actions de la mise en œuvre de l'Année Indépendantiste de la Jeunesse (AIJ). Une initiative qui est à sa toute première édition. C'est au premier responsable qu'est revenue la tâche d'annoncer cette bonne nouvelle. Olivier Noukpokinnou, Coordonnateur du Collectif ALAFIA-FIFA et Délégué Général National du ROPEPAIB a laissé entendre qu'il s'agit à travers cette initiative citoyenne portées par des forces vives de la nation, "d'attirer l'attention sur les sujets urgents de développement durable". Et pour cette première édition courant du 1er Août 2024 au 31 juillet 2025, la promotion de la jeunesse est à l'honneur. "En choisissant pour thème "Dialogue intergénérationnel et avec les gouvernants pour la promotion de la jeunesse et la valorisation des savoirs endogènes, le ROPEPAIB invite à un dialogue constructif et inclusif entre les jeunes,les générations plus âgées, et les gouvernants.", a confié Olivier Noukpokinnou. A l'en croire, le thème vise à promouvoir la jeunesse tout en
respectant et valorisant les savoirs endogènes, créant ainsi une société équilibrée et harmonieuse où chaque génération contribue au bien-être collectif. "L'AIJ 2024-2025, c'est trois mois de réflexion, de lobbying et neuf mois d'opérationnalisation des actions retenues au plan national. Durant 12 mois, tous les acteurs engagés seront mobilisés pour la cause de la jeunesse... Des actions pour les jeunes, avec les jeunes et par les jeunes seront mises en œuvre sur toute l'étendue du territoire du Bénin et de sa diaspora", a-t-il complété.
Acte 2 de cette activité, c'est le panel déroulé par l'ONG AFRIKA SIGNATURE autour du thème : Adaptation au système éducatif : Décrocher son emploi ou financer son projet de vie avec la participation effective du Directeur Général de l'Agence nationale pour l'Emploi (AnpE) Urbain Amègbédji, de Monsieur Madjidi Zin, Expert Consultant et du Professeur Euloge Ougouwalé. Plus de deux heures et demie d'échanges avec les jeunes où il s'est agi d'apporter directement des solutions aux préoccupations des participants. D'abord, Urbain Amègbédji est fatigué d'entendre les jeunes dire à chaque fois, "nous avons les idées mais nous n'avons pas les moyens de démarrer". Il a invité les jeunes entrepreneurs à changer de paradigme et savoir que leur première ressource c'est eux-mêmes. "Ne faites pas l'erreur de créer les dépenses avant les recettes", a-t-il conseillé. Opinant sur la situation de l'emploi au Bénin, il croit que les jeunes manquent d'un peu de charisme : "Je reçois chaque semaine des jeunes au bureau qui ne savent pas vraiment ce qu'ils veulent". Le marché de l'emploi est un marché de compétition où l'on va pour se vendre, a-t-il expliqué.
Avant de laisser l'occasion au Consultant de ce panel très riche d'aborder le sujet des financements des projets au Bénin, le Professeur Euloge Ougouwalé a souhaité développer l'un des problèmes majeurs de la jeunesse qu'est la perte de temps en indiquant quelques postulats de base. Debouts, ensemble la main gauche sur le cœur et sous son leadership, les jeunes présents ont pris l'engagement et à l'unanimité de devenir un modèle de ponctualité, de bonne gestion du temps, un exemple parfait de gestion de temps pour ma génération. Pour le Professeur, du fait du système, il n'y a aucune formation clé en main et donc aucune chance pour les paresseux : "L'école et les centres de formation ne donnent que 10 à 20 pour cent des connaissances et compétences nécessaires à la réussite. " Laisser l'épistolaire, l'inutile pour s'accrocher à l'essentiel, est la porte de sortie, selon lui. "Le système est méchant mais il faut s'adapter", a-t-il conseillé. Le Consultant du panel est navré de rencontrer au jour le jour des jeunes qui ne maîtrisent aucun aspect du domaine auquel il déclare appartenir. "L'internet est là, les opportunités de financement de projets existent, il y a des opportunités d'emploi à l'international pour lesquelles les jeunes n'ont malheureusement pas d'expérience. La plupart s'accrochent à un seul emploi, ne veulent pas apprendre, multiplier les expériences... On fait une vingtaine d'années à un seul poste et on se plaît à être appelé doyen... Vous imaginez, jusqu'au Master, qu'il y a des jeunes qui n'ont jamais mis pieds à Parakou et sont pourtant au Bénin... La Gdiz est là par exemple, ceux qui sont au Nord, disent que c'est uniquement pour ceux qui sont à Cotonou, il faut déconstruire tout ça... C'est pour ça j'apprécie votre initiative de vous mettre ensemble... Que vous soyez à la recherche de l'emploi ou un entrepreneur, il faut s'informer", a détaillé l'Expert. Il a exhorté le ROPEPAIB à partager avec les jeunes le maximum d'informations relatives aux différentes opportunités existantes dans le pays. Aux jeunes, il a demandé de saisir les opportunités. "Dieu sait combien elles sont nombreuses lesdites opportunités", a-t-il conclu.
Après le panel, les participants ont eu droit à une formation sur les outils innovants de leadership animée par Monsieur Jean-Christ Amoussou du Collectif ALAFIA-FIFA ; laquelle formation a été sanctionnée par une attestation de participation.
0 commentaires
Aucun commentaire pour le moment!