Le samedi 20 septembre 2025 à la Bibliothèque Bénin Excellence d'Abomey-Calavi, une nouvelle étape de la campagne de sensibilisation du Réseau des Leaders Africains pour la Démocratie, l’Émergence et le Renouveau (Réseau LeADER) a eu lieu. Après Cotonou en mai dernier, l’organisation est revenue avec un public plus large et un outil inédit : un livret pédagogique sur les risques liés à la migration irrégulière, "nommé Manuel de vigilance et d'information sur la migration". La séance de Calavi s’inscrit dans un vaste programme de sensibilisation que le Réseau LeADER conduit dans plusieurs pays africains. L’ambition et,les points saillants de cette rencontre étaient de : informer, renforcer la vigilance des jeunes, des médias et des acteurs communautaires face aux nouvelles formes de migration, et encourager les gouvernements à soutenir des alternatives viables. Cette séance qualifiée d'importante a réuni jeunes, journalistes,et des membres d'organisations et d'ONG qui permettront à leur tour de véhiculer l'information.En d'autres termes ils contribueront à leur manière, à la sensibilisation des jeunes africains candidats à la migration, afin de les aider à appréhender les pièges et risques liés à cette recherche du mieux-être loin de leur pays,Ceci s'est articulé autour du thème <<Migration des jeunes :comprendre les risques pour mieux choisir son avenir.>>La rencontre a débuté par une prestation du réseau, posant le cadre d’un message clair : informer et responsabiliser les jeunes avant toute décision de départ. « Nous parcourons les pays africains pour alerter sur les dangers d’une migration mal préparée. Parce que souvent nous voyons nos frères africains compétant dans les pays extérieur laissant leur pays dans le vide et aussi les talents que nous cherchons à valoriser à l’extérieur existent déjà chez nous », a affirmé Jean Emmanuel Gnagnon, président du mouvement.À ses côtés, Doré Diabaty, président du RPR (Guinée), et Clément Akobi Coordinateur du Partie Les Patriotes,et responsable du Comité Exécutif du Réseau ,ont présenté les principaux risques : arnaques, filières illégales, exploitation. Ils ont insisté sur l’importance d’une bonne préparation comme visa, bourse, famille d’accueil pour tout projet de mobilité;et sans bien sûr oublier les témoignages pénibles. Ainsi,«Il faut que les jeunes se disent notre réussite dépend de nous-mêmes », a prévenu Doré Diabaty, invitant les gouvernements africains à « soutenir les initiatives locales, financer les projets des jeunes et créer des emplois pour réduire la tentation du départ hasardeux ». Il exhorte les jeunes à surtout entreprendre chez eux même si c'est difficile.Clément Akobi a renchéri par : « Personne ne viendra développer notre pays à notre place. Surtout Restons lucides face aux vendeurs d’illusions et sortons des chemins de risques ».De son côté, Jean Emmanuel Gnagnon a rappelé que « l’enfer que certains vivent à l’extérieur est souvent le résultat d’un départ mal réfléchi ». Il a encouragé la jeunesse à « cultiver son jardin » et à miser sur ses propres compétences pour contribuer au développement de l’Afrique.      

 Les participants ont profité d’un temps d’échanges (question-réponse)après les interventions des communicateurs. Francis Govi s’est dit « éclairé par des informations jusque-là inconnues » et a promis sensibiliser d’autres jeunes. Pour Carine Kinha, cet atelier incite « à réfléchir autrement au voyage et à envisager un avenir heureux ici dans notre pays». Un moment marquant a été offert par Marcellin, jeune intervenant qui, en imitant plusieurs voix, a illustré les illusions entourant la migration : « La richesse qu’on cherche ailleurs peut se trouver chez nous », a-t-il lancé sous les applaudissements.Il faut rappeler que Le Réseau des Leaders africains pour la démocratie, l’émergence et le renouveau (LeADER) regroupe des acteurs politiques engagés pour une Afrique unie, prospère et intégrée. Il est créé le 15 mai 2024 au Togo et regroupe 10 pays. Il œuvre à valoriser les ressources du continent pour éviter les migrations forcées, tout en promouvant la paix, la démocratie, l’état de droit et les droits humains.

Sessi DJOSSOU AKAN